un article qui parle de cet événement et qui apporte certaines réponses.
On voit que c'est un bon club formateur, mais on mesure un peu le gachis effectué au sein de ce club qui pendant des années a préféré payer des tocards venant de l'exterieur plutot que de faire confiance aux jeunes du cru.
Que ce soit au niveau du potentiel économique, de la formation, du palmarès (bouclier de Brennus 1917, présence en 1ere division dans les années 50, champion de France cadets C 1993, Teulière 2009?), c'est le seul club à avoir la carrure pour pouvoir évoluer un jour dans les divisions en pro en Bretagne.
Rugby : Le joli pied de nez des cadets du stade nantais
Tout au long de la saison, les cadets du stade nantais, qui s'ennuyaient un peu le week-end, ont travaillé dur en semaine. : Ludovic Failler
Finale du championnat de France Teulière. La FFR les a cantonnés au deuxième niveau. Les jeunes nantaisse sont fait un défi d'atteindre la finale. Et ils y sont !
Les cadets du stade nantais tiennent leur revanche. Quand la fédération leur a refusé l'engagement en Alamercy, au motif que le club ne disposait pas d'une équipe juniors en Crabos, Martial Le Bail le reconnaît volontiers, « on en a tous pris un coup ». D'autant qu'en arrière-plan, se devinait une sanction des écarts de gestion passés, auxquels les gamins étaient pourtant totalement étrangers. « À ce moment-là, on s'est donné pour objectif d'atteindre la finale en Teulière », rappelle celui qui partage la responsabilité du groupe avec Paul Dariès.
Depuis le 10 mai et une victoire 12-6 sur Grenade-Seilh en demi-finale, le contrat est rempli. Une véritable satisfaction, car tout n'a pas été simple. « Pendant la saison, on gagnait nos matches très largement, certains par 100 à 0, explique Martial Le Bail qui suit ce groupe depuis les moins de 9 ans. En même temps, on a maintenu un rythme de trois entraînements par semaine toute la saison. Certains ne comprenaient pas toujours bien. » Les entraîneurs, eux, savaient où ils allaient. « Nous ne serions pas allés si loin sans ces efforts. »
Car si cette équipe a du talent, avec notamment trois Top 100 de 1992 (Jérémy Chambault, Philippe Mignen et Jules Le Bail) et trois de 1993 (Pierre-Denis Aubré, Tangui Joly et Louis Le Gall), elle affichait un déficit de gabarit. « Mais ces garçons vivent depuis 8 ans ensemble et ont connu des expériences en sélections, explique Paul Dariès. Il y a donc de la cohérence, de l'organisation et de l'amitié. » Philippe Onno, responsable administratif du centre de formation parle presque « d'autonomie ». Le Bail ajoute une précision technique : « On joue beaucoup debout. »
Dimanche, il faudra un peu de tout ça face aux Isérois de Seyssin. Et un supplément de lucidité pour aller chercher le bouclier. « Des finales, on n'en joue pas beaucoup dans une carrière de joueur, souligne Paul Dariès. Mais il faut dédramatiser l'événement. » Ce soir, il est prévu que les champions de France cadets série C de 1993 encore au club (Talon, Cocheril, Mention) viennent partager leur expérience. Ce genre d'épopée ouvre des perspectives pour un club, Philippe Onno le rappelle, « qui a décidé de se relancer via la formation ».
Une victoire à Commentery dans l'Allier où les cadets se rendront dès samedi, et seront rejoints dimanche par un car de supporters, marquerait à coup sûr les esprits. Au sein du stade nantais lui-même, et peut-être bien jusqu'à la fédé.
Le groupe. A. Bazin, B. Benaceur, Y. Bonte, J. Chambault, P. Cogne, B. Corre, P-D. Aubré, A. De Lataillade, T. Ebobise, T. Fatseas, H. Gibory, A. Gobet, A. Gourizan-Bi, S. Guihéneuf, T. Joly, J. Le Bail, T. Lebastard, L. Legall, C. Maginot, B. Marquestaut, P. Mignen, S. Mokhtar, P-C. Regnault, B. Robert, T. Roudil, S. Roussel, B. Sililo, B. Solignac, M. Tresfiled. Les entraîneurs : M. Le Bail et Paul Dariès, F. Roux, J-H. Gillet, J-C. Marquestaut, G. Séguy.
Ouest-France